Je bouge, donc vous bougez !


(La pratique de Pierre )

17 JUN 2021


Je bouge, donc vous bougez !


Il ne s’agit pas d’un ordre, mais d’une évidence. Un phénomène de la vie, simplement. Cette vie que nous avons tant de mal à reconnaître et que l’Art du Chi met si bien en lumière.
 
La dernière « Pratique de Pierre », ce dimanche 20 juin 2021.
 
Ces pratiques n’ont rien d’habituel, car ce n’est pas un groupe qui exécute une forme de Tai Ji Quan. Si je n’exécute pas une forme, je n’en invente pas non plus. Des bouts, des morceaux, certainement. Et ne pensez pas que ma mémoire des enchaînements est en cause (hum). Je ne cherche pas à faire une mayonnaise (ou une bouillabaisse) et ne laisse pas libre cours à mes humeurs. Je ne fais ni l’apologie du n’importe quoi ni la démonstration que je n’en fais qu’à ma tête. Je ne suis pas au-dessus des règles, je ne suis pas libre.
 
Alors, que fais-tu ? Il s’agit d’une recherche bien précise qui ne se limite pas à sentir le Chi via l’écran. Dans ces pratiques, c’est notre attitude vis-à-vis du Chi dont il est question. 
 
Par exemple, devant votre écran, ordi, télé, tablette ou téléphone, vous êtes chez vous, à l’abri. Personne ne vous voit lorsque vous suivez une de mes pratiques un peu spéciales. Ainsi vous pouvez sentir mon Chi tout en restant chez vous, en sécurité. D’une certaine façon, je ne vous dérange pas, car sentir n’est pas nécessairement être touché. Habituellement, ce sont les émotions qui nous touchent et les politiciens, les annonceurs, les vendeurs, les manipulateurs et artistes en tous genres l’ont très bien compris.
 
J’essaie de briser tout ça. J’essaie de casser notre routine. J’essaie de briser ce que construisent les écrans et qui est semblable à nos habitudes, à nos manques d’attention, à nos convictions. Cette distance, cette neutralité rassurante qui font que nous restons avec notre assurance, avec notre « moi je ». D’une certaine façon, il s’agit de perdre notre autonomie et de briser le réflexe qui s’installe dès qu’on ouvre l’écran… ou qu’on commence une pratique de Tai Ji Quan.
 
Je cherche autre chose. Ce qu’habituellement nous ne voyons pas, car elle est absente de notre éducation, absente de notre culture. C’est ce que le vivant reconnaît du vivant. Car, et notre pratique de l’Art du Chi peut nous l’apprendre si nous le voulons bien, tous les vivants sont ensembles, entrelacés à tout jamais. Ne pensez pas qu’il s’agit d’être amis ou ennemis avec son voisin, un arbre ou un ver de terre. C’est bien plus que la « simple » empathie !
 
La recherche que je vous propose lors de ces pratiques commence donc par sentir mes mouvements dans votre corps. Elle se poursuit en sentant le Chi que je fais bouger dans votre corps. Et enfin, là où je veux en venir, c’est de sentir ce que fait ce Chi dans le Chi de votre corps.
 
C’est ça la transmission. 
 
Ce n’est plus alors le Chi de Pierre ni celui de Vlady. C’est tellement plus grand, c’est l’action même de la vie. C’est accueillir la vie en soi. On l’a reçue, mais il nous faut encore apprendre la responsabilité de l’accueillir. C’est devenir responsable de la vie, pas seulement de sa vie. Rejoindre la vie, pas la subir. Je l’ai reçue, mais je dois un jour accepter de m’y ouvrir.
 
C’est ça l’Art du Chi.
 



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